31.5.22

Dans leur article de 1997, Barbara L. Fredrickson et Tomi-Ann Roberts soulignaient que l’objectification des femmes avait notamment pour effet de compromettre leurs possibilités de connaître l’absorption totale dans une activité physique ou intellectuelle, « quand l’esprit ou le corps est tout entier tendu vers l’accomplissement d’une tâche à la fois difficile et importante ». Il s’agit d’un des rares moments « durant lesquels nous nous sentons pleinement vivants, échappant au contrôle d’autrui, créatifs et heureux ». Plus ces moments sont nombreux, plus notre qualité de vie s’accroît. Or, pour atteindre cet état, il faut pouvoir perdre la conscience de soi-même, ce qui est impossible quand on est constamment rappelée au souci de son apparence. 


Réinventer l’amour. Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, Mona Chollet, 2021, p.223-224