29.12.19


STOP FEMINICIDES




A nos soeurs, Paris, 2019


Marriage Story, 2019

25.12.19

23.12.19

16.12.19


Beirut, habibi, Saida, Lebanon, 2019


* * *

Il paraît qu'on ne touchera pas les étoiles

Moi j'vais m'gêner 

J'les détacherai

M'en ferai un collier

* * *


Siau, Hypnotisé, 2019

12.12.19

7.12.19



Dalia Ali

3.12.19

2.12.19


"A woman rides her motorcycle across the Niger River in Bamako, Mali. Mali, a country of 14 million people in West Africa long known for its ancient Islamic history and vibrant modern culture, was threatened with destruction when jihadist militants took over northern cities in 2012. With the imposition of their own despotic version of Islamic law, women were severely punished, forced to wear hijabs and burkas and banished from school and work. After an international coalition pushed out the jihadists in 2013, a fragile peace ensued and sporadic terrorist attacks continue to this day. I travelled across Mali for one month in 2013 to meet Malian women and share their stories of resistance and resilience."



1.12.19

30.11.19

29.11.19

27.11.19

26.11.19

24.11.19

23.11.19

22.11.19

20.11.19

18.11.19

On ne le dit peut-être pas assez : un viol n’est pas qu’un acte sexuel imposé face auquel la victime a crié "non". Il peut y avoir viol sans manifestation explicite d’un refus, parce que la victime est paralysée par ce qui lui arrive, inconsciente ou pas en état de donner un consentement éclairé (droguée, alcoolisée...). Ce qui compte pour la justice est le consentement au moment des faits (et pas deux heures avant).

◊ 

Jean-Raphaël Bourge développe : "Il y a eu une première vague de prise de conscience avec le débat pour la vraie reconnaissance du viol dans les années 1970, et la lutte pour le droit des femmes à disposer de leur corps. Avant ça, le viol était une atteinte à l’honneur ou à la famille, bref au 'possesseur' de la femme, mais pas à la victime."

◊ 

La "zone grise" est décrite, parfois, comme un refuge. Comme Fanny, 25 ans, qui parle "d'un mécanisme de protection" :

“Je voulais me dire que j’étais consentante, parce que je sentais que les choses pouvaient déraper, que je pouvais être violée."

Entrer dans des histoires de "zone grise" – la police judiciaire utilise le néologisme "miol" – nous amène vite en eaux troubles. "C'est le moment où on est mentalement engagée et où on ne se sent pas ou plus en capacité ou légitimité de dire non", résume Fanny.

◊ 

Dénominateur commun de toutes ces histoires : un sentiment de culpabilité, où la victime a l'impression d'avoir en quelque sorte autorisé l'agression. Et donc de s'être privée du droit de se plaindre. Une des victimes d'Harvey Weinstein, l'actrice Lucie Evans, qui a subi une fellation forcée, l'exprime ainsi : "Je ne voulais pas le frapper ou me battre avec lui", puis "c'est un mec costaud, il était plus fort que moi", et enfin :

“J'ai en quelque sorte abandonné. C'est la partie la plus horrible de ça, et c'est pour ça qu'il a été capable de faire ça aussi longtemps à de si nombreuses femmes ; on abandonne et on a l'impression que c'est de notre faute." ”

◊ 

Le consentement peut être retiré à tout moment : on peut vouloir boire du thé mais changer d’avis ; on peut même proposer à l’autre de partager une tasse et pendant que l’eau bout, ne plus en vouloir. On peut accepter la tasse mais refuser le gâteau proposé avec. Cela va de soi : quelqu’un d’endormi ou d’inconscient n’a pas envie de thé. Consentir, c’est faire un choix libre et éclairé. Et "céder n’est pas consentir". 

◊ 

"Il y a du langage non verbal. Si je fais la gueule quand tu me souris dans la rue, ça veut dire que je ne veux pas que tu viennes me parler par exemple. Dans la sexualité, c'est la même chose", explique Jean-Raphaël Bourge. Qui ne dit mot ne consent pas par principe, contrairement à ce que dit le proverbe.


« J’ai fini par céder » : on a tous une histoire de violence sexuelle, Emilie Brouze & Alice Maruani, 2018

source