16.9.13

Il me prend dans ses bras, et je pense à d'autres bras.
Où es-tu, mon amour? Est-ce que tu dors comme un bébé dans ton grand lit tout blanc?
Ou comme moi, y a-t-il des bras qui t'enserrent et dont tu ne peux te dégager, une bouche qui recherche la tienne, un souffle dans lequel tu tentes de retrouver le mien?

Tu fermes les yeux et tu penses à moi. Ton visage contre le mien, tes cils effleurant mon front.
Je reconstitue tes traits à l'aveuglette en les caressant doucement. Ton nez. Tes yeux. Ta bouche.
Ta bouche… Nos lèvres qui se touchent en un baiser indicible. De plus en plus vite, de plus en plus fort.
Tu me portes et m'emmènes. J'ai les yeux fermés, mais ça ne me gêne pas pour arracher les boutons de ta chemise en m'y cassant les ongles. C'est comme à chaque fois…
Je renverse la tête en arrière et je ris, je ris de joie, de bonheur d'être avec toi, contre toi.
Nos jambes entrelacées, tes lèvres brûlant mon cou. Une main dans tes cheveux, l'autre qui s'attaque à ta ceinture et qui l'envoie voler à l'autre bout de la pièce, avec le reste.
Je suis pressée et toi aussi. Des contorsions sans nom pour me débarasser de mon jean sans cesser de t'embrasser.

J'ai l'impression que, si je te perds un instant, je te perds pour toujours.
"Je t'aime" crient mes muscles tendus dans les efforts que je fais pour que tu atteignes la jouissance suprême. 

Je te possède entièrement, je suis à toi et je suis heureuse.


Hell, Lolita Pille