Causette : Vous êtes pour l'abolition de la prostitution. Mais de quelle prostitution parlez-vous?
Najat Vallaud-Belkacem : De la prostitution contrainte et forcée, bien sûr. Etre abolitionniste, c'est avoir un projet de société qui ne se satisfasse pas de ce qui est vécu aujourd'hui comme une fatalité, à savoir la tombée en prostitution de certaines femmes par contraintes économique ou physique, qui représente l'immense majorité des cas. Mais il faut toutefois noter que l'on souffre d'une méconnaissance de la réalité de la prostitution, car peu de chiffres sont disponibles, notamment sur la prostitution étudiante et la prostitution des mineurs.
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Si notre projet est que, demain, nos petits garçons ne trouvent pas naturel d'avoir recours à un acte sexuel tarié ou nos petites filles de se prostituer pour payer leurs études ou autre, on ne peut pas leur mettre sous le nez des maisons closes.
