Il tendit la main vers le placard derrière lui, attrapa une boucle d'oreille et me la tendit. "Je veux que vous fassiez cela vous-même." Je n'aurais pas cru que je pouvais avoir autant d'aplomb. Lui non plus. Il parut étonné, ouvrit la bouche, mais il n'en sortit rien. Il s'approcha de ma chaise. Mes mâchoires se contractèrent mais je parvins à garder la tête immobile. Il tendit la main et toucha doucement mon oreille. Je haletais comme si j'avais retenu ma respiration sous l'eau. Il frotta le lobe enflé entre le pouce et l'index, puis il l'étira. De l'autre main, il glissa le fil métallique dans le trou et le poussa au travers. Une douleur brûlante me transperça, m'emplissant les yeux de larmes. Il ne retira pas la main. Ses doigts effleurèrent mon cou et ma mâchoire. Il remonta le long de mon visage jusqu'à ma joue, puis de son pouce, il effaça mes larmes. Il passa ensuite ce dernier sur ma lèvre inférieure. Je le léchai. Il était salé. Je fermai les yeux, il retira ses doigts. Quand je les rouvris, il était retourné à son chevalet et tenait sa palette.
Go lightly from the ledge, babe Go lightly on the ground
I'm not the one you want, babe
I'll only let you down
You say you're lookin' for someone
Who'll promise never to part
Someone to close his eyes for you
Someone to close his heart
Someone who will die for you and more
But it ain't me, babe
No, no, no, it ain't me babe
It ain't me you're lookin' for, babe.
Though I would tend to agree with that, saying sorry doesn't hurt either.